Mardi 14 octobre : le vin saute-bouchon...

Le ciel est bleu sur Germinon, 11 °C au thermomètre. Nous partons en convoi à 9 heures tapantes pour Epernay, capitale du champagne. Le brouillard nappe la zone humide autour de la ville, témoin des anciens marécages asséchés au profit du lac du Der. On se gare au pied de la tour de Castellane, ancien château d'eau. La visite d'une grande maison de champagne commence. La maison est fondée en 1895 par le vicomte Florens de Castellane puis revendue à Fernand Mérand dont la petite-fille se marie au président de Laurent-Perrier.
Le moût reçu des viticulteurs est stocké dans des cuves en inox pour la fermentation (2,400 millions de litres). Après 3 semaines, l'oenologue fait l'assemblage des cépages dans des cuves en ciment. Puis c'est la mise en bouteilles stockées dans les caves (6 km de galeries, 8 millions de bouteilles). C'est Mme veuve Clicquot qui invente le pupitre en 1864. En 1889, 55 000 bouteilles sont remuées par jour. Puis le gyropalette, caisse de 504 bouteilles, ne sera inventé qu'en 1973.
À 11 h 30, on attaque l'ascension de la tour mais la plateforme extérieure est fermée.
Et puis, vous prendrez bien une petite flûte de champagne ?

Ensuite, nous traversons la riche avenue de Champagne avec ses grosses et belles demeures bourgeoises pour aller déjeuner au Bateau lavoir à Damery, à quelques minutes d'Epernay, au bord de la Marne. Savent pas attendre, savent pas se garer. M'enfin... un peu de discipline !

À 14 h 30, le Champagne Vallée nous embarque à Cumières, pour une croisière sur la rivière Marne. Tout le monde sur le pont supérieur, et les siestes commencent ! Il fait beau, il fait chaud... Les coteaux viticoles orientés plein sud permettent à Cumières d'être le premier village vendangé (8 septembre). On croise l'écluse du canal latéral à la Marne à Dizy, célèbre par le tournage d'un film de Jean Gabin, le baron de l'écluse, et par les séjours de Simenon. Sur la rive gauche d'Epernay, les ateliers SNCF de Magenta datent de 1850, on y construisait les locomotives à vapeur. A l'époque, la ville hébergeait 4 000 cheminots. Eugène Mercier (des champagnes du même nom) est à l'origine de l'essor ferroviaire de la ville. A 16 heures, on revient à l'embarcadère.

Nos autos grimpent au village d'Hautvillers, berceau du champagne, là où vécut Dom Pérignon qui, dès 1668, mis au point la méthode champenoise, le vin saute-bouchon était né ! Une jolie balade à pied dans le village aux enseignes naïves en fer forgé nous conduit au belvédère dans les vignes, derrière l'abbaye. Certains goûtent les grappes non vendangées de parcelles prestigieuses, seront-ils malades ? Vous le saurez demain...

Comments

[dubois lionel]

Je suis votre escapade ça donne envie profiter bien même du champagne sauf celui qui conduit bien le bonjour a yveline et j Paul Régnier amitié s Lionel et Marianne

[cathmans]

Merci, nous passons le message...